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Une semaine après la Jean Racine, je me suis lancé dans une autre épreuve que j’avais pu tester il y a 2ans, j’ai nommé : le marathon oui oui courir 42,195kms !! Rien à voir avec le Roc marathon mais les jambes restent l’outil essentiel.
L’inscription remonte au 31 décembre c’est-à-dire au réveillon, on s’inscrit avec les potes, ce n’était pas sur un coup de tête mais quelques apéro ont bien aidé à valider l’inscription.
Après on se dit c’est dans 3mois et demi, on a le temps mais c’est arrivé bien vite !
Un bon entraînement se fait en 8-10semaines à raison de 3-4 séances la semaine environ, pour ma part si j’en fais un par semaine c’était déjà bien, le temps est une denrée rare.
Donc 17avril, nous nous mettons en place sur la ligne de départ mes potes devant et moi avec un collègue Pascal pas loin du meneur d’allure 3h15 (c’est ce que j’avais fait il y a 2ans déjà). Il me dit tu vise quoi ? Je lui réponds, je vais suivre le 3h15 pour essayer de limiter la casse à 3h30. Il me rétorque que j’avais prévu de craquer et en effet j’avais en tête le mur que je m’étais pris la dernière fois après le 30ème km.
Départ d’Euralille, peu de vent pas trop de chaleur, de très bonne conditions en perspective !
9h30 c’est parti, je reste dans la « roue » du 3h15 pendant 9km puis e prends une légère avance, les jambes étaient là. Au 15ème j’étais sur des bases de 3h13 d’après mes estimations, les sensations étaient là. Au 18ème le groupe de 3h15 me talonne, je me range avec eux au semi franchi en 1’h36 ‘’30 et là j’entends une voix : hey Quentin ! Mon pote Max qui pouvait le faire en 3h10 m’attendait, a couru 20m avec moi puis s’est arrêté, il venait de sortir de grippe donc fatal pour lui, j’étais déçu en le voyant mais pas autant que lui.
J’arrive à suivre le groupe de 3h15 jusqu’au 25ème et là patatra, plus de jus, l’antioxydant ne fait pas effet et je vois que le groupe s’éloigne petit à petit. J’ai compris aussitôt que la perf ne serait pas pour aujourd’hui non plus.
Il me reste 17kms à parcourir, une éternité !!
Je franchis le 26ème au bout de 2h, je me dis 13 de moyenne c’est honorable mais je suis à l’agonie. Mon dieu, que c’est long !! Je ne cours plus, je fais du jogging voir de la marche rapide !
La seule arme qu’il me reste est le mental, là-dessus je suis confiant, après des triathlons XL, 24h solo et j’en passe, je me dis comme d’habitude : on persévère !
Plus les kms passent plus les jambes se raidissent, j’ai comme l’impression que les manchons de compression ne me servent pas plus que si je ne les avais pas.
Au 34ème mon collègue Pascal (et ancien chef) me rattrape et me dis : « Quentin tu vas avancer oui, je ne vais tout de même pas te mettre un coup de pied au cul pour que tu le termine non de dieu !» Voilà qui est dit !
Il m’a remotivé m’a entraîné dans sa foulée que je me suis forcé suivre malgré les douleurs insoutenables, 8kms vous vous dîtes qu’est-ce que c’est ? Certes pas grand-chose mais quand tu en as déjà 34 derrière c’est le bout du monde !
On se prend les relais, on se soutient, j’ai maintes fois envie de craquer mais je tiens bon. On voit les pancartes 35, 36, 37 etc… à chaque fois c’est un soulagement.
Arrivé au 39ème, je connais le parcours on finit par 3kms de montée ; la cerise sur le gâteau ! Tout le monde nous encourage, il y a une ambiance de malade sur ce parcours qui plus est avec les Ch’tis !
La pancarte du 40 c’est la bascule tu sais qu’il te reste 2bornes, 2 pauvres kms… mais toujours en montant !
Pk 41, on touche au but, j’avais une bonne 50m de mètres d’avance sur Pascal, 300m avant la fin dans l’avant dernière ligne droite, je l’attends et on finit ensemble avec son garçon. Après tout je n’avais pas de classement à faire et je préférai le finir avec celui qui m’a relancé, tellement plus sympa !
On finit cette Route du Louvre au bout de 3h33 d’efforts. Pour l’anecdote je finis 369ème au scratch sur 2090 finishers environ mais bon c’est anecdotique.
Une fois la ligne franchie, c’est parti je marche avec 2 jambes de bois on me remet la médaille et je ne sais pas comment faire pour faire disparaître tout cet acide lactique accumulé mais bon il n’y a pas 36remèdes, le temps… et la bière !
Je retrouve mon autre pote Quentin qui l’a fini en 3h20, la brute ! Et Maxime qui a pris la navette du semi pour nous rejoindre ainsi que les filles qui ont fini le 10, bravo à tout le monde !
Que c’est dur de se rhabiller quand tu ne peux pas plier tes jambes ni atteindre tes pieds ! S’asseoir fait un peu de bien heureusement.
On repart sur Lille pour aller s’empiffrer et descendre une bonne pinte.
Je marche en canard, j’ai un mal fou à descendre les escaliers, limite je manque de me casser la gueule plusieurs fois. Essayer de descendre des marches sans plier la jambe et vous verrez cela durera 2jours, le 3ème ça ira un peu mieux.
Je suis bien content d’avoir terminé ce marathon tout en courant (ce qui ne fut pas le cas du premier). J’étais persuadé qu’en suivant le 3h15, au mieux j’arriverai avec eux au pire je ne voulais pas faire plus de 3h30 à 3 minutes près on va dire que le contrat était rempli. Stratégie bizarre mais le mur ça ne pardonne pas !
C’est ce qui fait le charme du marathon, une course à part, tu passes par tous les états joie, plaisir, souffrance mais quand tu franchis la ligne d’arrivée et que tu l’as fait, c’est un moment unique, une course à part je vous dis…
Le Viking
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